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Dans cette interview, nous vous proposons de découvrir comment Erwan Grall utilise quotidiennement EQUIMETRE afin d’assurer le suivi de ses chevaux d’obstacle à l’entraînement.

Utilisateur EQUIMETRE depuis 2020, il vous présente quelles sont les données qu’il analyse et comment EQUIMETRE contribue à renforcer les relations qu’il entretient avec ses propriétaires.

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Nous nous sommes installés il y environ un an et demi [2019] et sommes spécialisés dans l’entraînement des chevaux d’obstacle. Notre objectif est de remporter les plus belles courses d’Auteuil, hippodrome le plus prestigieux de la discipline. En hiver nous restons à Pau afin de préparer les échéances d’Auteuil. Nous travaillons principalement l’endurance et la qualité de saut de nos chevaux. C’est un dressage spécifique à chaque type d’obstacles, que ce soit en haies ou en steeple-chase. Lors des courses de haies, l’obstacle reste le même tout au long du parcours, tandis qu’en steeple-chase, les obstacles varient et sont plus imposants. Cela demande donc plus d’entraînement quotidien et de répétition.

Quel a été le facteur déterminant qui vous a poussé à récolter des données sur vos chevaux ?

Les nouvelles technologies apportent un vrai complément en nous fournissant des données que nous n’avions pas jusqu’alors. Avant, il fallait se fier uniquement à l’œil et au jugement humain. Grâce au capteur EQUIMETRE, on dispose aujourd’hui de données très importantes qui nous aident dans l’entraînement.  La fréquence cardiaque, la vitesse maximale, l’amplitude et la récupération des chevaux après l’effort sont des données intéressantes à objectiver.

En tant qu’entraîneurs de chevaux d’obstacle, la récupération d’un cheval après l’effort est très importante d’autant plus qu’avant nous n’étions pas capable de la mesurer. Il était possible de l’évaluer approximativement, mais les mesures n’étaient pas fiables. Avec le capteur EQUIMETRE, on peut ainsi déterminer si un cheval est apte à courir ou non.

Paramètres clés d’un entraînement sur la plateforme EQUIMETRE

Au quotidien, quand utilisez-vous le capteur ? Sur une séance type, que regardez-vous en priorité ?

Nous essayons de l’utiliser sur des travaux similaires afin de collecter une base de données importante comportant des références fiables. Nous l’utilisons donc sur les travaux importants, par exemple à quinze jours des courses. C’est alors très intéressant pour vérifier si le cheval a une bonne capacité de récupération ou si au contraire, il met beaucoup de temps à récupérer après son travail. Si la récupération n’est pas optimale, le cheval manque encore d’endurance et de fond ce qui signifie qu’il est nécessaire de le faire travailler plus longtemps et retarder l’échéance de la prochaine course. Le fitness et le temps de récupération sont des facteurs essentiels pour nous afin de déterminer si le cheval est apte à courir ou non.

La collecte de données apporte-elle quelque chose de particulier lorsque les échéances approchent ?

Oui, l’avantage avec la base de données EQUIMETRE, c’est que tous les travaux d’un même cheval sont enregistrés. Cela fournit un comparatif intéressant. S’il a déjà couru, on peut évaluer la progression du cheval en fonction de ses performances. Cela nous permet d’identifier le niveau de forme et les références d’un cheval lorsqu’il est à son niveau optimal. Ainsi, avant une grande échéance nous allons déterminer si les données du cheval sont conformes à ces normes, et cela nous conforte dans notre choix de le faire courir ou non.

Ces données sont-elles un outil de communication avec vos propriétaires ?

Oui évidemment ! C’est l’un des principaux avantages. Les propriétaires sont de plus en plus impliqués dans l’entraînement de leurs chevaux. Ces derniers n’ont pas la possibilité de venir observer l’entraînement toutes les semaines. Pour eux, il est intéressant de pouvoir suivre l’évolution de leur cheval à l’aide de vidéos et des données collectées que nous pouvons envoyer par email grâce à la fonctionnalité de rapport PDF disponible sur la plateforme. Ils peuvent ainsi suivre le travail de leur cheval et poser des questions en fonction des résultats. Cela permet donc de les impliquer dans l’entraînement, de les intégrer à l’équipe en leur offrant la possibilité d’être au courant de ce qu’il se passe à l’écurie et de comment s’est déroulé le travail.

Comment ont-ils réagi lorsque vous avez commencé à partager les données, ont-ils été surpris ?

C’était une véritable surprise parce qu’ils n’étaient pas habitués à travailler avec de tels outils et à avoir des échanges aussi directs concernant l’entraînement. C’est donc très intéressant pour eux : ils en redemandent. Tout le monde s’y met et c’est avantageux dans la mesure où un réel échange se crée. L’entraîneur n’est pas l’unique décideur, le propriétaire peut poser des questions et s’intéresser aux aspects techniques de l’entraînement. Par exemple, si le cardio n’est pas satisfaisant, il peut demander ce que l’on peut encore améliorer. L’objectif est d’échanger afin d’optimiser la performance des chevaux.

Pour conclure, comment voyez-vous le futur de l’entraînement et de la filière ? Comment entraînera-t-on en 2031 ?

Je pense qu’à l’avenir tous les chevaux seront équipés d’une solution connectée. Aujourd’hui, ils ne le sont pas tous, mais je pense qu’à terme tous les effectifs disposeront d’un capteur, de façon à ce que l’on puisse suivre l’entraînement dans sa globalité. Ce sera relativement simple, les produits vont continuer de se moderniser et seront plus accessibles. Je pense que les capteurs vont devenir de plus en plus petits et performants. On pourra alors suivre de manière très simple chaque cheval. Cela constituera un réel avantage pour entraîner.