EXPLORER NOTRE  BLOG 

Tirez parti de votre expertise grâce à nos articles de blog

Accueil 9 Entraînement 9 Vitesse 9 Le travail de vitesse à l’entraînement

Le suivi de la vitesse à l’entraînement est nécessaire et indispensable. Il vous permet de vous assurer que les consignes de travail sont respectées et il permet aussi d’évaluer la réponse du cheval à l’effort demandé. Ainsi, il est possible de se faire une idée de la charge de travail qu’a représenté le travail demandé. Cette compréhension de l’encaissement du travail par le cheval vous permet ensuite d’adapter le travail individuel de chaque cheval afin de maximiser les progrès. Une fois prêt à courir, c’est l’analyse des temps intermédiaires qui peut vous aider à prendre une décision éclairée quant aux choix d’engagements. Grâce au simulateur de temps de course, vous pouvez vous assurer que votre cheval sera bien dans les temps de la course visée. 

Quels sont les bénéfices du suivi de la vitesse à l’entraînement ? 

Respect des consignes de vitesse par le cavalier

Grâce à la vitesse en direct, vous avez la possibilité de suivre la vitesse de vos lots en direct lors de l’entraînement, et plus seulement lorsque les chevaux passent devant vous. Cela peut vous aider à intervenir au milieu de l’entraînement si vous avez des systèmes de communication avec vos cavaliers. Ainsi vous pouvez vous assurer que tous les chevaux sont entraînés en suivant vos directives.

D’autre part, vous avez à votre disposition un outil de replay de l’entraînement a posteriori qui vous permet d’analyser l’évolution de la vitesse à des endroits précis grâce à une carte et une barre de défilement. Vous pouvez alors revivre l’entraînement de vos lots, cheval par cheval, enrichi de données cardiaques et locomotrices.

Réponse du cheval à l’effort demandé

Selon les travaux, les conditions du terrain, les différents états de forme de chaque cheval, le même travail ne va pas être encaissé de la même façon par tous les chevaux. Ainsi, lors des travaux de vitesse il est important d’analyser les paramètres de fréquence cardiaque, et de récupération. L’analyse de la récupération se conduit en deux étapes, tout d’abord la récupération rapide après l’effort, puis la récupération à 15 minutes.

Un cheval en bon état de forme démontrera une belle élasticité dans ses rythmes cardiaques. Il sera ainsi capable de monter haut rapidement lorsque l’effort demandé s’intensifie et de redescendre bas tout aussi rapidement lorsque l’effort demandé sera moins intense. Selon la qualité de la récupération, vous pourrez avoir une idée précise de la difficulté du travail du jour pour le cheval. Grâce à ça, vous pouvez anticiper d’éventuels sur ou sous-entraînements, comprendre que tel exercice n’est pas acquis pour tel cheval ou au contraire que tel entraînement était facile pour un autre.

Adaptation du travail individuel 

Grâce à l’analyse de la réponse à l’effort demandé, vous pouvez faire progresser vos chevaux plus vite en identifiant de façon plus efficace les points d’amélioration. Dès lors, une individualisation de l’entraînement est possible. Afin d’analyser l’impact des différents paramètres qui influent sur la vitesse de chaque cheval, il s’agit d’incorporer dans les travaux d’analyse une variété dans la nature et l’intensité des efforts demandés. En variant les travaux, il est possible d’isoler les paramètres préférés des chevaux ou au contraire ceux qui leur posent le plus de difficulté.

  • Les chevaux peuvent alterner des travaux de fonds avec des galops de chasse sur de longues distances, et des travaux à grande vitesse sur le gazon.
  • Vous pouvez également faire varier les types de pistes. Le travail sur des pistes profondes oblige le cheval à mobiliser ses muscles et donc à les développer ainsi que ses capacités respiratoires. En enchaînant ce travail avec des pistes plus rapides comme la PSF, le cheval peut se délier et expérimenter des vitesses plus importantes, ce qui a par ailleurs le bénéfice d’avoir une influence positive sur son moral.
  • Varier les travaux passe aussi par la main à laquelle le cheval est travaillé. Il est judicieux d’analyser par exemple les meilleurs 600m réalisés sur une piste corde à droite et sur une piste corde à gauche, à effort demandé égal. 
  • Il est également utile de temps en temps, en accord avec le vétérinaire et en prenant toutes les précautions pour préserver l’intégrité du cheval, d’expérimenter l’entraînement à des vitesses de pointe, similaires aux vitesses de course. Ces entraînements ponctuels à vitesse maximale permettent d’analyser des temps intermédiaires comparables à ceux observables en course. Cependant, ces entraînements à vitesse maximale doivent être menés avec précaution afin d’éviter tout risque de blessure

L’analyse des temps intermédiaires à l’entraînement

L’analyse des temps intermédiaires en course, mise en relation avec l’analyse des temps intermédiaires à l’entraînement s’avère donc être un outil de choix pour l’aide à la décision de l’engagement. Ainsi, vous pouvez étudier si tel cheval est prêt pour telle course. En superposant des données de course à ses données à l’entraînement, vous pouvez décider plus aisément quelle course engager, et quel cheval engager dans quelle course.

Exemple – Application à une course

Tableaux des temps intermédiaires d'Arion

Données issues de la plateforme EQUIMETRE 

Prenons un exemple concret. Le cheval, âgé de deux ans, Arion (anonymisé, comme le sont toutes les données présentes dans le document), engagé à St Cloud dans une course à conditions sur 2000m (pour 2 ans n’ayant jamais gagné), dont les temps intermédiaires sont affichés ici, était engagé. La météo était plutôt mauvaise le jour de l’entraînement sélectionné (7,7 degrés sous un ciel couvert avec faibles pluies), le terrain était donc plutôt lourd.

En moyenne, sur l’hippodrome de St Cloud, dans les courses à conditions de 2000m, sur un terrain de collant à très lourd (prévisible d’après la météo), les courses se courent en 146,21 secondes, avec en moyenne des intervalles de 200 m courus en 14,2s. Ce calcul a été réalisé grâce à un échantillon de 20 courses répondant à toutes ces conditions, d’après des données trouvées sur PMU.com.

On constate ainsi qu’Arion, qui était au plus vite à 12,0 et 12,3, et en moyenne à 13,8 (moyenne sur l’encadré rouge), était donc prêt à courir et à gagner cette course. Le cheval gagne la course de plusieurs dizaines de longueurs.

Conclusion

De nombreux paramètres influent sur les vitesses de course. Parmi eux jouent le sol,  la ferrure, la topographie, la corde, le track design, le niveau de la course ou encore le poids porté. D’autres paramètres jouent encore sur la vitesse du cheval de course, le talent du jockey, le sommeil, le moral, le transport, l’alimentation, la météo par exemple, et la vitesse d’un cheval ne seront jamais une science exacte.

Cependant, des outils comme Equimetre sont de bons moyens pour comprendre comment chacun de ces paramètres influent sur la vitesse de chaque cheval. Par conséquent, ils permettent d’individualiser l’entraînement et de déployer tout el potentiel de l’écurie. En couplant l’utilisation et l’exploitation de bases de données de qualité comme celle utilisée par le simulateur de temps de course d’Arioneo, l’entraîneur a en main toutes les cartes pour faire des choix d’engagement éclairés en croisant les données de vitesse en course avec ses données de vitesse à l’entraînement.

Equimetre installé sur tapis et logo arioneo

Mots-clés: entraînement, vitesse, analyse, temps intermédiaires, travail individuel, effort